Le ver marin Bonellia viridis développe son sexe mâle ou femelle d’une manière bien particulière. On remarque chez cette espèce que le mâle, microscopique et environ 200 000 fois plus petit que la femelle, vit de manière parasitaire sur les parties génitales de cette dernière. Les larves du ver marin, nagent librement dans l’eau et leur sexe est déterminé dépendamment de la surface sur laquelle elles se posent. En effet, si la larve se dépose dans le fond marin, celle-ci sera une femelle et si la larve se dépose sur la tête d’une femelle, elle se développera en mâle. Étonnamment, si une larve en transition pour devenir un mâle est détachée de son hôte, le ver adulte exposera des caractéristiques intersexuées, dû à sa transformation interrompue. Les chercheurs ont donc pu démontrer que la femelle produit une substance hormonale masculinisante profitable aux larves en développement.
Référence : Beaudry J.-R., (1985), Génétique générale, Décarie éditeur, Montréal, 501 pages